Canton de Dijon 6

L’extrême-droite : cette partie du verre à moitié vide qui progresse

L’extrême-droite : cette partie du verre à moitié vide qui progresse

Au Brésil, les urnes ont rendu leur verdict.

Et il y a des observations qui ne doivent pas nous échapper. Je reste ce matin, à la lecture des posts, vu de notre fenêtre, assez étonné des réactions.

Il est ainsi utile de rappeler que notre République n’a pas échappé à cette montée de l’extrême droite depuis bientôt 20 ans. En 2002, lors des élections présidentielles nous avons connu un second tour avec l’extrême droite. Idem en 2017. Entre temps, certains membres de l’extrême-droite ont accédé à des fonctions représentatives du peuple (maire, député, conseiller régionaux et départementaux,).

Cette avancée de l’extrême-droite doit être assumée collectivement. Arrêtons systématiquement de rejeter la faute sur les citoyens, les incultes, les racistes, … car les zones de vérités se situent très souvent dans les tonalités grises.

A ce titre, les partis traditionnels et leurs influences se sont éloignées progressivement des besoins et des attentes de la majorité sociale. Ils ont répondu à certaines attentes plus élitistes en voulant donner corps à la théorie du ruissellement.

Et à ce jeu, ils ont approché la transformation de notre société sans la transformer. Une transformation qui aurait pu changer notre modèle de travail, social, … A défaut d’une telle transformation, la pauvreté s’est accrue, le nombre demandeurs d’emploi a augmenté ainsi que les travailleurs pauvres, les conflits géopolitiques ont progressé, notre planète s’est appauvrie sous nos yeux, …

Voir le verre à moitié plein est un regard que l’on aime porter pour se féliciter d’avoir agi et se dire que nos actions ont permis d’amortir les chocs sociaux et économiques. Mais, n’en oublions pas le verre à moitié vide. Celui qui fait le nid de l’extrême-droite ; cette partie vide qui progressivement devient de plus en plus importante.

La communication politique est un outil éphémère qui marque les esprits un temps. Mais elle sera toujours confronté aux faits et au sentiment d’épanouissement ou non des citoyens dans la société.

Demain, la voix citoyenne pourra, potentiellement, exprimer une direction plus extrême pour notre société. A moins d’une prise de conscience collective de nos gouvernants et d’une nouvelle organisation politique.

Massar N’DIAYE

Conseiller Départemental (SE) du Canton de Dijon 6 de Côte d’Or