Que faire après le 1er tour des élections présidentielles ?
Le 21 Avril 2002, je participais à mes premières élections présidentielles. Un moment spécial qui a joué un rôle clé dans mon engagement dans la vie de la Cité. Au soir de ce premier tour, je devenais l’héritier d’une situation construite par des choix électoraux et par l’action de femmes et hommes politiques.
Aussi, comme beaucoup, j’ai nié cette évidence en adoptant le front républicain. J’ai ainsi pensé qu’en votant M. Jacques Chirac, je ferai barrage au Front National oubliant par-là les raisons de l’arrivée au second tour de M. Jean-Marie Le Pen. Certains parlaient en 2002 de divisions au sein des familles partisanes, je parlerai plutôt de l’échec de ces derniers.
En 2002, le coup de tonnerre dixit les journalistes et les élus locaux, les pleurs des citoyennes et citoyens, les engagements moraux des uns et des autres laissaient imaginer que la politique française allait se bonifier tant dans son organisation que dans le respect des promesses.
Néanmoins, ces mêmes femmes et hommes politiques qui se sont engagés au soir du 21 Avril 2002, les mêmes que nous retrouvons au pouvoir 15 ans après, n’ont eu de cesse de décevoir. La moralisation de la politique tant attendue n’est jamais venue. Pis encore, l’action médiatique et judiciaire n’ont cessé de révéler des affaires de corruption, d’abus de biens sociaux, …
Et ce front républicain auquel j’ai participé m’apparaît, aujourd’hui, comme une erreur tant il s’est montré inefficace à accompagner les citoyennes et les citoyens. Finalement, il a représenté une aubaine à la reconduction et la reproduction d‘une élite politique et au renforcement électoral du Front National.
15 ans après 2002, j’hérite, donc, d’une situation où ma responsabilité est engagée. Il ne s’agit plus de ce que nos parents et nos aînés nous ont légué mais bien de ma contribution, élections après élections, à une France déchirée et divisée.
Depuis hier soir j’entends, ici et là, parler du retour du vote utile et du front républicain. Mais cette fois-ci, je déclinerai son invitation tout en accomplissant mon devoir de citoyen.
A n’en pas douter, le choix qui m’est proposé entre d’un côté un néo-libéralisme avancé et de l’autre un repli sur soi et le rejet de l’Autre ne me correspondent pas. Et à l’évidence l’action de l’un influera sur le développement de l’autre.
Aussi, l’action que nous portons avec les citoyennes et les citoyens de la première circonscription de Côte d’Or n’est pas celle du défaut mais celle de la construction.
C’est une action politique libérant les énergies dans un environnement juste, solidaire et humain. La valeur travail ne doit plus être synonyme d’aliénation mais de développement humain et territorial.
Faire la politique ne signifie pas penser à l’élection d’après. Elle se définit comme la conjugaison des forces citoyennes et citoyens dans la définition d’un projet sociétal fort pour nos ainés, nos parents et nos enfants.
Le mouvement citoyen que nous formons ensemble, se veut être cette troisième voie nécessaire au bon fonctionnement de nos territoires et de notre pays. Il ne sera pas celui de la majorité partisane, ni celui de l’opposition partisane mais bien celui de l’expression de la volonté du peuple.
Massar N’DIAYE
Candidat Titulaire aux élections législatives du 11 et 18 Juin 2017
1ère Circonscription de Côte d’Or